la protection respiratoire

les sapeurs-pompiers disposent d’appareils respiratoires qui leur permettent de travailler dans des ambiances toxiques en maintenant une atmosphère respirable isolée de l’air vicié.

Qu’est-ce qu’un Appareil Respiratoire Isolant ?

Les appareils respiratoires isolants, couramment appelés ARI, sont des dispositifs de protection respiratoire conçus pour des interventions dans des environnements non respirables, tels que ceux pauvres en oxygène, toxiques ou asphyxiants. En termes de fonctionnement, ils se rapprochent des équipements de plongée sous-marine. Ces appareils sont adaptés à une variété de secteurs d’activités, notamment l’industrie, les interventions en espaces confinés et les missions de sauvetage.

Ces équipements, ainsi que les masques à adduction d’air, offrent un niveau de protection respiratoire très élevé et respectent la norme EN137, qui concerne les appareils de protection respiratoire autonomes à air comprimé. Ils sont principalement destinés aux situations de travail dans des environnements « hostiles » ainsi qu’aux interventions d’urgence et de secours.

Les appareils respiratoires isolants (ARI) doivent être privilégiés lorsque la concentration en oxygène est inférieure à 19,5 % du volume (en cas de présence de gaz asphyxiants ou de fumées), en présence de gaz irritants, ou lorsque la concentration de polluants dépasse 60 fois la valeur limite d’exposition (VLE). Les ARI permettent aux sapeurs-pompiers d’opérer, en position positive, dans des atmosphères toxiques, en assurant une protection respiratoire en maintenant une atmosphère respirable, isolée de l’air vicié de l’extérieur. Ils offrent également une protection oculaire.

2- Composition d’un Appareil Respiratoire Isolant

Description de L’ARI.

Les appareils respiratoires isolant  sont composés de trois éléments essentiels et indissociables qui forment un tout

Le harnais : Il s’agit de la pièce centrale de l’équipement. Il permet de retenir la bouteille d’air comprimé et dispose du système pneumatique à double détente, de la soupape à la demande avec son bypass, du manomètre de contrôle de l’air disponible et du sifflet basse pression pour prévenir l’utilisateur lorsque la bouteille est presque vide. 

Le masque complet : Il en existe de nombreux types comme les masques complets à harnais, à filet de tête, avec ou sans fixation F1 (fixation directe sur le casque pompier), etc. La pièce faciale (le plus généralement un masque complet à harnais) étant essentiellement fonction du secteur d’activité concerné et du risque encouru.

La bouteille d’air comprimé : Elles existent en différentes tailles (de 6 litres à 9 litres pour les grosses capacités) et pressions (200 ou 300 bars) en fonction de la durée d’utilisation nécessaire. Elles sont construites en acier (les plus courantes) ou en fibres de carbone, beaucoup plus légères mais aussi plus onéreuses …

 3- Catégories de l’Appareil Respiratoire Isolant

Les appareils respiratoires isolants sont essentiels dans certaines professions nécessitant un maximum de précautions et de protections. Par exemple, les pompiers, intervenant lors d’incendies, et les professionnels formés pour travailler en milieu confiné, comme lors de fuites de gaz souterraines, les utilisent fréquemment. On peut distinguer deux types d’appareils :

  1. Les ARI à circuit ouvert (ARICO) : L’air expiré est rejeté dans l’atmosphère. Ce type d’appareil est couramment utilisé dans les engins de lutte contre les incendies. Dans ce document, la référence ARI concerne ce type de matériel.
  1. Les ARI à circuit fermé (ARICF) : L’air expiré est recyclé par l’appareil. Dans notre département, seuls les membres de l’équipe Feux de Navire utilisent ces dispositifs (leur utilisation n’est pas abordée dans ce document).

« Le port d’un appareil de protection respiratoire est requis lorsque les mesures de protection collective ne peuvent pas être mises en œuvre techniquement ou s’avèrent insuffisantes pour garantir la santé des travailleurs. Son utilisation est donc nécessaire chaque fois qu’un salarié risque de respirer un air pauvre en oxygène ou d’inhaler des gaz, des vapeurs, des poussières ou des aérosols nocifs pour la santé », selon les recommandations de l’INRS. L’exemple du pompier confronté à d’épaisses fumées toxiques illustre bien cette nécessité. Cependant, d’autres professions imposent également le port de ce type de masque, telles que :

  • Le personnel chargé de la sécurité sur le tarmac des aéroports.
  • Les travailleurs en milieu confiné (égouts, tunnels, etc.).
  • Les agents de sécurité aux abords des circuits de course automobile.
  • Ces dispositifs de sécurité permettent donc de respirer de façon autonome, indépendamment de l’atmosphère ambiante. L’air qui approvisionne le détendeur est comprimé dans chaque bouteille. Ces dernières sont attachées dans le dos du pompier ou de l’intervenant par un harnais, et l’air est distribué dans le circuit. On peut ainsi travailler en toute autonomie, pour une durée comprise entre 20 et 40 minutes.

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